pigeon

Publié le par carthago

Le pigeon a toujours été considéré comme un animal sacré, souvent messager de paix. Dans la Grèce Antique, la colombe était symbole de douceur et de constance. Les Hébreux les offraient souvent en sacrifice dans le temple de Jérusalem.
L'instinct et la volonté qui poussent nos pigeons à revenir vers leur point de départ sont connus et utilisés depuis les premiers temps de la civilisation. Les Égyptiens, les Perses, les Chinois et les Grecs, utilisaient les pigeons voyageurs comme messagers lors de leurs campagnes de guerre, ou pour la politique et le commerce. Des serviteurs colombophiles étaient spécialement affectés à leurs soins et à leur transport. Après sa victoire aux jeux olympiques, un athlète de l'île d'Égine, lâcha un pigeon porteur d'un ruban pourpre qui repartit vers son île annoncer sa victoire. Les Romains comprirent dès le début de leurs conquêtes les avantages qu'ils pourraient en tirer. Ils bâtirent d'énormes pigeonniers pouvant contenir 4 à 5.000 pigeons. Ils se servaient des pigeons messagers en toutes occasions. Des pigeons teints de différentes couleurs étaient relâchés après les courses de chars pour avertir les propriétaires de leur victoire ou de leur défaite.

extraits du livre LES MESSAGERS VOLANTS EN TERRE D'ISLAM
CNRS EDITIONS ISBN : 2-271-05997-6
Youssef Ragheb
:
Les avantages de la poste aérienne

LA VITESSE DE RETOUR


Tous les pigeons n'ont pas la même rapidité : il y en a de lents, malgré leur vigueur, de prompts, malgré leur faiblesse. Simultanément rendus au ciel, ils ne rentrent pas tous même temps : l'oiseau de tête peut être suivi d'autres, à intervalles brefs, et les retardataires, « traînards » ou « rossards » (langage de colombophile), finir par revenir longtemps plus tard, alors que l'on avait cessé de les espérer. Aussi les bruits qui couraient sur leur vitesse étaient-ils discordants : ils franchiraient en moins d'un jour la distance qui prend six jours de marche, d'après les uns, vingt, d'après d'autres, couvriraient 30 lieues (120 km) en quatre ou cinq heures et même, selon les sources, 300 parasanges (1 800 km) quotidiennement.

Ces rumeurs étaient d'autant plus dénuées de fondement qu'aucun instrument ne permettait de calculer l'allure du pigeon qui varie considérablement, non seulement suivant les sujets et leur hâte à rentrer, mais encore en fonction de l'espace à parcourir, de la topographie de la région survolée, des conditions atmosphériques, en particulier la direction et la force du courant régnant. Aussi, pour les courtes et moyennes portées, elle peut n'être que de 70, 75, ou 80 km/h et même en atteindre 90, voire 110 ou 120, par temps calme; alors que pour les voyages au long cours (à partir de 500 km), elle tombe autour de 60 et même moins. Mais si les plus faibles couvrent à peine 84 km par jour, les plus rapides font 1 250, voire 1 320 m par minute. Quant aux champions qui jouissent des faveurs du temps et surtout du vent dont la direction leur permet d'accomplir leur trajet sans presque s'éloigner de la ligne droite, ils fanchissent de 1 800 et 2000 km (108 et 120 km/h) à 2 500 (150 km/h), 2 612 (156 km/h) et 2 953 (185 km/h), sur les petits et moyens parcours, nettement moins sur les grands, de 1 400 à 1 500. En revanche, un vent hostile modère sensiblement leur allure pour en différer le retour : elle varie de 64 à 72 km/h, s'il est de côté, et de 48 à 56, si les voyageurs ailés le reçoivent dans la face pour tourner souvent autour de 50. De même, la brume la réduit à 600 ou 700 m à la minute (soit 36 ou 42 km/h).









Devant tous les mosquées presque on trouve les pigeons partout

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